La résilience des dépenses de consommation en 2023, face à une inflation persistante et à une hausse des taux d’intérêt, a été un phénomène économique notable. Cependant, Jack Kleinhenz, économiste en chef de la Fédération nationale du commerce de détail (NRF), prévoit un ralentissement de cette tendance. Comme indiqué dans l’édition de janvier de la revue économique mensuelle de la NRF, Kleinhenz souligne l’improbabilité de maintenir la dynamique des dépenses de l’année précédente.
Malgré les prévisions d’une récession imminente l’année dernière, les dépenses de consommation ont continué d’augmenter, sans se laisser décourager par les pressions inflationnistes et l’augmentation des coûts d’emprunt. Cependant, Kleinhenz met en garde contre la poursuite de cette tendance, la qualifiant de « pas nécessairement durable ». Des indicateurs économiques récents corroborent ces perspectives. Une augmentation de la dette liée aux cartes de crédit a été observée, la Réserve fédérale Banque de New York faisant état d’un niveau record de plus de 1 080 milliards de dollars.
Cette recrudescence s’accompagne d’une augmentation du nombre de consommateurs ayant un solde mensuel et d’une diminution des paiements du solde complet. Mark Hamrick, analyste économique principal chez Bankrate, souligne une tendance nationale consistant à vivre d’un chèque de paie à l’autre, ce qui pourrait peser davantage sur les dépenses de consommation. Malgré un marché du travail robuste avec de faibles taux de chômage et des hausses constantes des embauches, comme indiqué dans le rapport sur l’emploi de décembre, les économistes prédisent un ralentissement de la croissance de la masse salariale et une légère hausse des taux de chômage.
Kleinhenz souligne également l’interaction entre les dépenses de consommation et les conditions du marché du travail, suggérant que le ralentissement des perspectives d’emploi pourrait freiner les attentes en matière de croissance des salaires et, par conséquent, les dépenses de consommation. En outre, il souligne le rôle des politiques de taux d’intérêt de la Réserve fédérale dans l’élaboration des futures conditions de crédit, notant que malgré d’éventuelles réductions de taux, des coûts élevés de la dette devraient persister. Hamrick fait écho à ce sentiment, reconnaissant les défis persistants posés par les coûts d’emprunt élevés, malgré les projections optimistes concernant les actions de la Réserve fédérale.