Le Conseil de sécurité des Nations Unies est entré dans l’histoire aujourd’hui en adoptant une résolution révolutionnaire, co-rédigée par les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni , axée sur la tolérance et son rôle crucial dans la paix et la sécurité internationales. La résolution marque une étape importante car elle reconnaît le potentiel du discours de haine et de l’extrémisme à alimenter les conflits.
Lana Nusseibeh, représentante permanente des Émirats arabes unis auprès de l’ONU, a souligné l’importance de pratiquer la tolérance et la coexistence pacifique, conformément aux principes inscrits dans la Charte des Nations Unies. Elle a déclaré : « Cette résolution réaffirme notre engagement à défendre les principes universels de tolérance et de coexistence pacifique. Ces principes, ainsi que les droits de l’homme et l’égalité des sexes, ne sont pas des intérêts concurrents mais se renforcent mutuellement. Ils doivent être promus et mis en œuvre pour parvenir à la paix, à la sécurité, à la stabilité et au développement durable.
La résolution 2686, intitulée « Tolérance et paix et sécurité internationales », se distingue par sa reconnaissance du fait que le racisme, la xénophobie, la discrimination raciale et la discrimination fondée sur le sexe peuvent contribuer au déclenchement, à l’escalade et à la récurrence des conflits. Il crée un précédent en appelant à la condamnation publique de la violence, des discours de haine et de l’extrémisme.
La résolution encourage en outre diverses parties prenantes, notamment les chefs religieux et communautaires, les médias et les plateformes de médias sociaux, à lutter activement contre le discours de haine et l’extrémisme, en reconnaissant leur potentiel d’aggravation des conflits armés. Il met l’accent sur le rôle que ces parties prenantes jouent dans la prévention des impacts négatifs du discours de haine et de l’extrémisme sur la paix et la sécurité.
En outre, la résolution demande que les missions politiques et de maintien de la paix des Nations Unies surveillent de près les discours de haine, le racisme et les actes d’extrémisme qui compromettent la paix et la sécurité. Il demande au Secrétaire général de fournir des mises à jour sur la mise en œuvre de la résolution d’ici le 14 juin 2024 et d’informer rapidement le Conseil de sécurité de toute menace à la paix et à la sécurité internationales liée à la résolution.